Lorraine

Mon nom est Lorraine et je vis dans la magnifique province de la Colombie-Britannique, au Canada. Je suis née en Afrique du Sud, puis je suis devenue citoyenne canadienne en 1998.
En 1981, deux ans après la naissance de mon premier enfant, j’ai senti une première masse sur mon sein gauche alors que j’habitais en Afrique du Sud. Je me souviens de l’urgence de la situation et de la nécessité de remplir un formulaire donnant l’autorisation de retirer mon sein, le cas échéant. Heureusement, on a retiré seulement la masse. Aucune autre masse n’a été découverte.
Je savais déjà que j’avais des seins denses et que je devais passer une mammographie tous les ans.
À mon arrivée au Canada, je suis allée à l’hôpital St. Paul’s pour passer mes mammographies, où l’on m’a indiqué que mon examen pouvait être effectué tous les deux ans.
En octobre 2012, j’ai 58 ans. Je sortais de la baignoire. La serviette a glissé pendant que je me séchais, et comme ma main passait sur mon sein droit, j’ai senti une masse. Étant donné que le rendez-vous de ma mammographie était déjà fixé, j’ai décidé d’attendre le jour de l’examen, qui était moins de deux semaines plus tard. Le jour J, on a inséré une marque sous ma peau où la masse se situait.
Toutefois, la mammographie n’a rien détecté.
Ensuite, on m’a recommandé de passer une échographie et de subir une biopsie, après quoi on m’a avisé qu’il s’agissait d’un carcinome canalaire in situ (CCIS) de grade 0. J’avais le choix : retirer seulement la masse, le sein atteint ou les deux seins. Inutile de vous préciser que j’ai choisi la dernière option, car si le cancer affecte mon corps, je veux gagner du temps en subissant coup sur coup le retrait de mes deux seins et une reconstruction. On a fixé l’intervention à la fin janvier 2013 : je ne souhaitais pas perturber la magie des fêtes, et le chirurgien plasticien partait en vacances.
Les résultats de laboratoire reçus après l’intervention ont révélé qu’il s’agissait non pas d’un CCIS, mais plutôt d’un cancer infiltrant à récepteurs hormonaux positifs de stade 2. Ensuite, j’ai dû passer toute une batterie de tests, dont certains pour évaluer si des ganglions lymphatiques étaient atteints : on n’y a détecté aucune trace de cancer. Bien que j’aie eu des séances intensives de chimiothérapie, subi des traitements de radiothérapie jusqu’au 13 septembre 2013, et pris du tamoxifène, la tomodensitométrie (TDM) qui a suivi ces traitements a dévoilé que le cancer s’était propagé dans mes hanches et mon bassin.
Que dois-je faire maintenant? Crier? Hurler? Pleurer? M’écraser au sol et espérer de me désintégrer avant que la maladie ne vienne à bout de moi?
Non, j’ai décidé de ne rien faire de tout cela. Je me battrai, surmonterai cet obstacle et vivrai ma vie pleinement. Je resterai positive, vivrai au jour le jour de façon harmonieuse, et raconterai mon histoire à ceux qui veulent l’entendre. Espérons que je pourrai aider et encourager d’autres personnes d’une quelconque façon. Ainsi mon expérience n’aura pas été vécue en vain.
Mesdames, soyez proactives et informez-vous sur la densité de vos seins pour ne pas vivre la même chose que moi!
Lorraine lives in British Columbia and in 2012 at age 58 felt a lump. She was told cancer was Stage 2 and a year later progressed to Stage 4.